Les risques psychosociaux en entreprise : les nouveaux signaux faibles à surveiller en 2026
Les risques psychosociaux (RPS) évoluent en 2026 : télétravail hybride, surcharge numérique, perte de sens… Découvrez comment les identifier, les prévenir et les gérer efficacement, dans un cadre réglementaire renforcé. Un article complet pour comprendre les nouveaux signaux faibles et l’importance de se faire accompagner par un expert RH et QVCT.
RHQVT
10/16/20257 min read


La santé psychologique au travail est désormais au cœur de la performance durable des organisations.
Longtemps perçue comme un sujet « sensible » ou secondaire, la prévention des risques psychosociaux (RPS) s’impose aujourd’hui comme un pilier de la stratégie RH et QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail).
En 2026, le contexte post-crises successives – sanitaires, économiques, énergétiques et sociales – a profondément redéfini les contours du bien-être au travail.
Les risques évoluent : fatigue cognitive, surcharge informationnelle, perte de repères, désengagement, solitude numérique.
Les signaux faibles sont plus diffus, moins visibles, mais potentiellement plus destructeurs à long terme.
1️⃣ Comprendre les risques psychosociaux en 2026 : un concept en mutation
🌪️ Des risques aux multiples facettes
Les risques psychosociaux recouvrent plusieurs réalités :
Stress chronique et surcharge mentale ;
Violence interne (harcèlement, conflits interpersonnels, management toxique) ;
Violence externe (clients agressifs, incivilités) ;
Souffrance éthique (dissonance entre valeurs personnelles et professionnelles) ;
Perte de sens ou bore-out (ennui profond, sous-stimulation).
Ces risques sont multifactoriels et dépendent autant des conditions de travail que de la culture managériale ou des modes d’organisation.
💡 Les nouvelles formes de RPS en 2026
L’année 2026 s’annonce comme un tournant : les causes des RPS se déplacent.
Les signaux faibles à surveiller sont souvent liés aux transformations profondes du travail :
Hybridation du travail : la frontière entre vie pro et perso devient floue ; la déconnexion réelle reste difficile.
Fatigue numérique : notifications permanentes, réunions à distance, usage simultané de multiples outils collaboratifs.
Perte de sens liée à l’automatisation : certains métiers se vident partiellement de leur substance.
Isolement relationnel : éloignement géographique, réduction des interactions informelles.
Pression de la performance continue : mesure permanente des résultats, injonctions paradoxales.
Climat d’incertitude : restructurations, pénurie de talents, transformations rapides du marché.
En 2026, le risque majeur est le glissement insidieux vers un mal-être collectif normalisé. Les salariés continuent de fonctionner… mais sans engagement réel.
2️⃣ Le cadre réglementaire : un renforcement progressif en 2025-2026
⚖️ Une obligation légale renforcée
La prévention des risques psychosociaux n’est pas une option : elle relève de l’obligation générale de sécurité de résultat inscrite dans le Code du travail (article L. 4121-1).
L’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la santé physique et mentale de ses collaborateurs.
Depuis 2024, plusieurs textes ont renforcé ce cadre :
Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) doit désormais intégrer une analyse détaillée des risques psychosociaux, avec un plan d’action concret.
Le Comité Social et Économique (CSE) est systématiquement associé à la démarche.
Les plans de prévention pluriannuels sont encouragés, avec des indicateurs de suivi (absentéisme, turnover, baromètre social…).
🏛️ Vers de nouvelles obligations en 2026
Le ministère du Travail a annoncé pour 2026 :
Le renforcement du reporting RPS dans les bilans sociaux ;
Une obligation de formation des managers à la détection et à la prévention des signaux faibles ;
Une meilleure articulation entre RPS et QVCT dans les accords collectifs.
Les entreprises seront incitées à documenter leurs actions de prévention et à les relier à leur stratégie RH globale.
L’enjeu n’est plus seulement la conformité, mais la maturité organisationnelle : la capacité à anticiper, ajuster, et impliquer toutes les parties prenantes.
3️⃣ Les nouveaux signaux faibles à détecter : vers une lecture plus fine des dynamiques internes
🕵️♀️ Des signaux moins visibles, plus diffus
Les RPS ne s’expriment plus uniquement par des arrêts maladie ou des conflits ouverts.
Les symptômes sont plus subtils :
baisse d’engagement, désintérêt ;
multiplication des micro-absences ;
désynchronisation entre services ;
communication floue, informations qui “se perdent” ;
réunions sans décisions concrètes ;
ton plus agressif dans les échanges écrits ;
épuisement émotionnel lié aux réunions virtuelles.
Ces signaux, souvent ignorés, sont pourtant les premiers indicateurs d’un déséquilibre organisationnel.
📊 Le rôle des indicateurs RH et des outils numériques
Les outils RH jouent un rôle clé dans la détection des signaux faibles :
Taux d’absentéisme et de turnover : un indicateur de désengagement collectif.
Taux de participation aux entretiens annuels : révélateur de motivation.
Résultats de baromètres internes (engagement, satisfaction, stress).
Analyse des usages numériques : multiplication des connexions tardives, réunions inutiles, messages hors horaires.
Les solutions d’analyse des données RH (People Analytics, plateformes QVCT) permettent aujourd’hui d’objectiver les ressentis et d’identifier les poches de tension.
4️⃣ Prévenir plutôt que subir : les leviers de prévention efficaces
🌱 Une approche systémique
La prévention des RPS repose sur une démarche globale, articulant :
Évaluation des risques (cartographie, enquêtes, ateliers)
Actions correctives (ajustements organisationnels, clarification des rôles)
Formation et accompagnement managérial
Suivi et amélioration continue
L’objectif est d’installer une culture de dialogue et de confiance, où les collaborateurs se sentent légitimes à exprimer leurs difficultés sans crainte.
🧩 Le rôle central du management
Les managers sont la première ligne de détection des RPS.
Leur posture doit évoluer : plus d’écoute active, de feedback constructif, de reconnaissance.
Ils doivent aussi être formés à repérer les signes d’épuisement, à réguler la charge de travail et à favoriser la coopération plutôt que la compétition interne.
Des programmes de co-développement managérial ou de coaching collectif sont d’ailleurs de plus en plus utilisés pour renforcer ces compétences.
💬 La communication interne, levier clé
Une communication claire, régulière et transparente permet de réduire les zones d’incertitude, facteur majeur de stress.
Les outils collaboratifs (Teams, Slack, Notion…) peuvent soutenir cette dynamique, à condition d’être utilisés avec discernement :
trop de canaux = surcharge informationnelle.
Mettre en place des rituels d’équipe (stand-ups, feedbacks, points QVT) aide à maintenir la cohésion et la circulation fluide de l’information.
5️⃣ Les outils et démarches RH au service de la prévention
📋 Outils de diagnostic et de mesure
Les entreprises disposent de plusieurs leviers concrets :
Baromètres QVCT ou bien-être au travail, anonymes et réguliers ;
Entretiens de mi-parcours pour détecter précocement les tensions ;
Cartographie des risques par service ou métier ;
Observatoire interne du climat social ;
Boîtes à idées numériques permettant aux salariés de s’exprimer librement.
Ces dispositifs, s’ils sont bien analysés, permettent d’alimenter le DUERP et d’orienter les priorités d’action.
🧰 Outils numériques de soutien
En 2026, les innovations RH facilitent la prévention proactive :
Plateformes de bien-être intégrées (Alan Mind, Bloomr, moka.care) ;
Applications d’écoute en continu (Pulse surveys, Moodwork) ;
Solutions d’analyse sémantique des emails ou chats internes (détection des tensions) ;
Formations digitales sur la santé mentale et la charge mentale ;
Chatbots RH pour orienter les salariés vers les bons interlocuteurs internes.
Ces outils ne remplacent pas la relation humaine, mais offrent une vision augmentée du climat social.
6️⃣ Dix pistes concrètes pour renforcer la prévention des RPS
Mettre à jour le DUERP au moins deux fois par an.
Former les managers à la détection des signaux faibles.
Créer un baromètre interne QVCT avec suivi trimestriel.
Nommer des référents QVT et RPS dans chaque service.
Intégrer la prévention RPS dans les entretiens annuels.
Encadrer l’usage des outils numériques (charte de déconnexion).
Valoriser les initiatives collaboratives et l’entraide.
Encourager la transparence managériale (feedbacks ouverts).
Renforcer la reconnaissance non financière (merci, visibilité, autonomie).
Faire appel à un cabinet externe pour un audit RPS objectif et neutre.
7️⃣ Se faire accompagner : un levier stratégique pour passer du constat à l’action
🧭 Pourquoi un accompagnement externe fait la différence
La prévention des RPS requiert un regard extérieur, neutre et outillé.
Un cabinet expert en RH, QVCT et conduite du changement apporte une méthodologie structurée pour :
Identifier les sources profondes de tensions (organisationnelles, managériales, culturelles) ;
Analyser les données sociales et climatiques ;
Co-construire un plan d’action réaliste et adapté ;
Former et accompagner les managers dans la durée ;
Évaluer les progrès et les impacts réels sur le bien-être et la performance.
💡 Accompagner à chaque étape
L’accompagnement peut se déployer à plusieurs moments :
En phase préventive : audit du climat social, diagnostic RPS, ateliers collaboratifs.
En phase corrective : médiation, restructuration, plan d’action ciblé.
En phase stratégique : intégration de la QVCT dans la politique RH et la culture d’entreprise.
Un expert externe agit comme facilitateur et catalyseur de changement, garantissant à la fois la confidentialité des échanges et la transformation durable des pratiques.
🚀 Conclusion : les RPS, un révélateur de la maturité sociale des entreprises
Les risques psychosociaux sont désormais un enjeu majeur de pérennité organisationnelle.
En 2026, ils ne se limitent plus à des situations de crise : ils sont au cœur de la performance, de l’innovation et de l’attractivité employeur.
Les entreprises les plus performantes seront celles capables de détecter tôt les signaux faibles, d’agir collectivement et de placer la santé mentale au même niveau de priorité que les résultats économiques.
La QVCT devient un investissement stratégique, non une charge.
Et la prévention des RPS, bien menée, se révèle être un levier de compétitivité durable, en renforçant la cohésion, la confiance et la résilience interne.
Nos expertises
Conseil en RSE






Conseil Expérience collaborateur
Conseil en diagnostic interne






contact@humathena.fr
© 2025. Design Nathalie Grillet pour Humathena
+33 9 83 24 78 47


